mercredi 30 septembre 2015

Chère mère d’un enfant adopté,

Cette lettre a fait le tour des cercles d’adoptions, en langue anglaise puis quelqu’un l’a traduit à l’espagnol et donc a refait un tour … je n’ai pas trouvé la version française donc je me lance. Pour la version espagnole, tu peux la trouver chez Cris. La traduction n’est pas littérale, j’ai ajouté des tous petits éléments, je n’ai rien enlevé.
Bonne lecture :
« Chère mère d’un enfant adopté,
 Je t’ai connu dans un cours de formation pour l’adoption. Je t’ai croisé à l’agence. Je t’ai vu dans la classe de mon fils. Je t’ai vu sur un forum, un blog ou un groupe virtuel. Je suis venue te parler délibérément. Mais aussi je suis tombée sur toi par hasard.
Ce n’est pas important. Ce qui est important et que je t’ai reconnu de suite. J’ai reconnu la ténacité obsessive. Le courage. La lutte. Parce que tu avais pris une décision et rien dans ton parcours n’était facile. Tu es le style de femme à ne pas se laisser faire. Tu as atteint ton but tant bien que mal, tu as réussi à former ta famille.
Peut-être as-tu prié Dieu pour cela. Peut-être as-tu du convaincre ton mari que c’était le chemin adéquate. Peut-être fais-tu la démarche seule. Peut-être des personnes t’ont dit que tu te contentes de ce que tu as. Peut-être des personnes t’ont dit que ton destin n’était pas d’avoir un enfant qui est maintenant à tes côtés. Peut-être quelqu’un d’avertit du parcours de l’ami du voisin de son cousin. Peut-être l’as-tu ignoré.
Peut-être que cela fait des années que tu y penses. Peut-être as-tu eu l’opportunité. Peut-être y as-tu mis toutes les économies que tu avais. Peut-être que c’était ta première option de famille. Ou peut-être pas.
D’une manière ou d’une autre, je te reconnais. Je vois comme tu t’agites et te préoccupes. Quelques fois avec trop de force. Mais c’est comme ça qu’il faut faire, non?
Je sais la quantité de livres que tu as lu. Ceux que tout le monde lit, les meilleurs ventes et les livres à la mode… mais encore beaucoup plus. Ceux qui traitent sur les problèmes d’attachement, sur l’allaitement des enfants adoptés, sur les enfants qui naissent avec une addiction à l’alcool, à la cocaïne, à la méthadone. Les livres sur le retard de maturité, sur les retards de langage. Sur les centres d’aides et de conseils, de stimulation précoce, les impôts, les mutuelles, les papiers, les processus, les pours et les contres de l’adoption simple ou plénière, sur les réglementations et les lois.
Je sais ce que sont les empreintes digitales, les tests psychologiques, les certificats de revenus spécifiques à l’adoption, les entretiens, les lettres de motivations. Je connais les (nombreuses) formations qui existent. Je connais la frustration que produit la paperasserie bureaucratique sans fin. Les heures à programmer les rdv, à faire des estimations, organiser des campagnes et faire des comptes pour réunir l’argent.
Je sais que tu n’as jamais perdu de vue ton objectif. Ou peut-être tu vas eu des moments de désespérassions et envie de tout laisser tomber.
Je sais ce que tu as ressentis quand tu as reçu l’appel magique : cette adrénaline qui est montée en toi. Et le coup de moral en berne en se rappelant que les choses peuvent se tordre et tomber à l’eau. Les préoccupations médicales. Les préoccupations d’une maman.
Peut-être en as-tu parlé à ta mère et quelques amis intimes. Peut-être l’as-tu crié au monde entier. Peut-être as-tu déjà décoré la chambre de bébé, acheter la poussette ou le siège bébé. Peut-être as-tu acheté une couverture toute douce, juste une, et tu dors avec depuis.
Je connais les visiter des assistantes sociales chez toi. Je sais que tu as passé la nuit antérieure à nettoyer et ranger comme une folle. Je sais que tu as brulé le gâteau que tu avais prévu et qu’au moment où ils ont sonné, tu finissais de te maquiller. Je sais que tu as pensé que finalement ce n’était pas nécessaire de faire tout ça, car ils n’ont rien regardé.
Je sais que tu as eu des visites de control, quand cela faisait trois semaines que tu ne dormais pas parce que ton bébé avait des coliques. Je sais que tu voulais démontrer que tu avais tout sous control, que tu pouvais tout gérer, retourner au travail et travailler des heures extra le soir. Tu es peut-être sans arrêt maternité, sans une famille qui t’aide, sans les ballons et les fleurs de bienvenue.
Je t’ai vu dans beaucoup de pays, sur des terres lointaines, dans des hôtels sales, en prenant des jours de congés au travail, luttant pour comprendre exactement ce que l’on te promettait ou pas. Luttant pour donner tout ton amour à ce petit être qui est désorienté et apeuré. Attendre, désirer, rencontrer, aimer, voyager, accueillir, rentrer à la maison.
Je t’ai vu attendre à la porte de l’hôpital quand ton bébé naissait, essayant de trouver ta place dans la situation. J’ai vu ton visage que tu as entendu une infermière susurrer à la mère biologique qu’elle pouvait encore changer d’avis et le garder. J’ai vu comme tu démontrais tout ton respect, patience et compassion à la mère biologique dans ces moments.. alors que tu te mordais les lèvres et fermer les yeux et les points, sans savoir si elle changerait sa décision, si tout n’avait qu’été un rêve avec un final de cauchemar dans cet univers stérile. Sans savoir si c’était ton merveilleux moment. Ne sachant presque rien.
Je t’ai vu regarder le bébé dans les yeux, te demandant s’il était vraiment à toi et si tu pouvais te tranquilliser suffisamment pour l’emporter avec toi.
Et donc tu as emmené ton bébé dans tes bras, à la maison, cette première nuit. Avec ses petits doigts dans les tiens. Avec son petit cœur battant près du tien.
Je connais cette sensation. Bonheur parfait et plein d’espoir.
Je connais aussi le jour de l’adoption. Le stress de cette matinée, le juge, les formalités, le soulagement, la joie. Lâcher un soupir que peut-être ne savais-tu pas que tu retenais depuis des mois. Des mois. Des années.
J’ai vu comme tu as connus les parents et familles biologiques des semaines ou années après. Je t’ai vu comme tu partageais ton fils avec ces inconnus qui ont les mêmes caractéristiques physiques. Ces gens qui l’aiment parce qu’il est un des leurs. J’ai vu comme tu le prends dans tes bras les nuits après ces visites, quand il est tout retourné et perdu, et qu’il veut uniquement serrer fort sa peluche et appuyer sa tête sur ton épaule.
J’ai vu ta préoccupation dans ton enfant rentre de l’école avec comme devoir le dessin de son arbre généalogique. Ou quand on lui demande d’amener des photos de son papa pour comparer les traits qu’il a hérité. Je sais que tu t’inquiètes pour protéger ton enfant de beaucoup de choses.. mais tu ne peux pas le protéger dans un monde tellement habitué à valoriser l’homogénéité.
Je t’ai vu en consultation médicale, en remplissant l’historial médical et en laissant des blancs, des points d’interrogations, espérant que ces espaces ne se transforment pas en problème dans le futur.
Je t’ai vu répondre à des questions complexes, aux questions qui viennent du pourquoi, comment, avec qui, où. Pourquoi, maman ? pourquoi ?
Je vu que tu te demandais comment tu allais réagir la première fois que tu entendras « tu n’es pas ma vraie mère ». J’ai vu comme tu accusais le coup quand arriva la phrase, en conservant le calme et la douceur, jusqu’à ce que tu puisses t’échapper en t’enfermant dans la salle de bain et pleurer en étouffant le son avec le bruit de la douche.
Je t’ai vu avoir honte dans quelqu’un disait à ton fils qu’il avait de la chance d’avoir été adopté. Parce que tu sais que c’est toi qui est chanceuse de l’avoir adopté.
Mais, avant tout, je veux que tu saches que j’ai vu que quand tu plonges ton regard dans le sien, tu n'y vois pas le reflet de tes propres yeux, mais quelque chose d'aussi puissant : celui de l'amour inconditionnel et immense que tu portes à cet être, qui grandit au milieu de tes rires et de tes larmes, et dont la perte serait pire que de te perdre toi-même."


mardi 29 septembre 2015

Fil rouge, polonais, crochet et attente (pour varier..)

Hier fut une journée très stressante. Les jours précédents j'ai dormi peu et mal - ce que j'ai mis au profit de ranger / trier / donner les vêtements.. Tu verrais comme c'est joli tout aligné ! Pourvu que ça dure (un peu)... - bref, hier donc j'étais sur les nerfs, persuadée (encore) que ce serait le jour de l'appel magique.. Et bien non.. Le blog va rester encore quelques temps public...
Finalement je suis contente qu'ils ne nous aient pas téléphoner hier. J'étais tellement une boule de nerfs que je ne l'aurais pas vécu pleinement.. Il ne nous reste plus qu'à attendre encore, un jour de moins d'hier en tous cas!

Nous avons repris les cours de polonais. Avec une nouvelle prof qui semblait froide et distante mais finalement plutôt sympa.. Caractère typique polonais ! Il va falloir qu'on étudie sérieusement si on ne veut pas se sentir larguer rapidement..

Pour finir la journée un cadeau m'attendait dans ma boîte au lettre, un joli Fil Rouge de la part d'une amie de voyage polonais. Tu connais la légende n'est-ce pas ? Sinon je te la rappèlerai bientôt !

Les projets de crochets continuent.. Un tour de cou pour le fils d'une amie, un doudou pour mon Kamil@ bientôt finit



Une pensée à toi, qui est en attente comme moi, qui encore en processus agrément (CI), a déjà son ou ses petits bouts à la maison ou simplement par amitié ou curiosité.. Merci d'être là !

mercredi 23 septembre 2015

Prophétie : 0 ; attente : 1

Le mini break à Minorque a été fabuleux! Les criques superbes, un temps parfait (qui fait un joli bronzage même en 4 jours : oui oui !), des bonnes (et mauvaises) surprises en restau, un spa de l’hôtel presque rien que pour nous.. mais aucun appel de l’agence.
Alors je suis d’accord avec toi, je suis un peu obsessive, mais que veux-tu : c’est la faute de mon rêve de la semaine dernière !
En attendant une copine a reçu sa date de voyage 2 (le définitif) aujourd’hui, c’est toujours bon de voir que les choses avances, même si ce n’est pas pour nous :-)
Voici quelques photos du séjour.. histoire de faire des envieux..


Tu te rappelles que j’avais finis 3eme d’un concours de Minions ? ou peut-être je ne l’avais pas dit ici.. enfin bref, j’ai gagné un bon d’achat chez Creavea que je n’ai pas tardé à utiliser ! des laines toutes douces, des jolies couleurs – devines pour qui ?! Ainsi que des km de fils pour le BJB!– et livrées en 3 jours à Barcelone.. que demande le peuple ??


dimanche 13 septembre 2015

13 mois

Pas très original de compter les mois d'attente.. Pourtant aujourd'hui ça me pése. J'ai (encore) rêvé de notre assignation.. 
Nous étions en voyage et il était impossible de se rendre à l'agence pour la lecture du dossier.. Je les suppliais de me le lire par téléphone. Tout était très émouvant.. C'était un petit garçon 
De suite nous prenions rdv chez le pédiatre spécialiste que l'agence recommande et deux jours après il nous donnait son avis. En suivant nous acceptions l'assignation et....le réveil sonna!!!! Pufff c'est lundi!
Bonne semaine 

mercredi 9 septembre 2015

Surfilage: +20!

Hier j'ai eu une pulsion.. Avancer le BJB! Alors, le courage entre fils et aiguilles, j'ai surfilé 20 autres coupons...
Alors certains ont moins de chance que d'autres, et ont un surfilage un peu "grossier" mais au moins aucun fil ne s'échappera!
Dis.. Tous les BJB sont bien droit et aligné ? Ou des modèles un peu fou sont dispo ? J'aimerais bien voir des photos.. Je sens que je vais avoir du mal à ce qu'il soit parfait...

Aujourd'hui est un jour spécial, où une amie s'envole pour rejoindre sa fille, enfin! 
Et demain est férié en catalogne, je vais de ce pas déconnecter le réveil !!

dimanche 6 septembre 2015

Le gang des peluches

Il y a 12 ans, quand chéri croisa ma route , nous vivions à Madrid. La 2ème année, quand il m'a rejoint de nouveau là bas nous aimions nous balader dans le quartier de Chueca. Dans la rue principale il y avait le marché Fuencarral, plein de boutiques à la mode, des Dj, c'était notre époque techno house ✋🏻 
Un jour nous avons trouvé une peluche adorable qui ressemblait à Cheri, et des mini-nous...
Alors à ces mini-nous je leur ai préparé une cigogne pour pouvoir voler en Pologne (c'est peut-être ça qu'il manquait pour recevoir l'appel magique); 


et la cigogne a rejoint le club des peluches... 2 d'entre elles sont en maison d'accueil chez nous avant de pouvoir les envoyer aux copines qui attendent leur assignation en Pologne!