lundi 31 août 2015

Smile

Oui, je sais.. je suis mode « Fantôme » dernièrement… peu de nouvelles, c’est parce que je n’ai pas grand-chose à toi par rapport à l’adoption.. on attend.. aucune bonne ou mauvaise (c’est déjà bien!) 

Je n’ai pas retouché au BJB. Il faudrait pourtant. Commencer le montage de quelque chose, ça, un journal, un album, me stresse beaucoup et j’ai toujours du mal à me lancer. Peur de mal faire.. mais je me connais et je sais que quand je vais commencer à coudre les premiers carrés ensemble je ne vais plus m’arrêter ! pour l’instant j’ai surfilé 21/85 carrés (1/4 c’est un bon début !). Objectif : surfiler tous les coupons pour fin septembre. 

Les mamans ayant déjà fait des bjb vous auriez des conseils pour une débutante en couture (mais remplie de bonne volonté !) ??


J’ai aussi pleins de projets amigurumi (peluches en crochet) : un lapin pour la future assignation d’une amie (qui est à quelques signatures avant moi et donc ne devrait pas tarder), une cigogne puis nos mini-nous – je ferai un mini-Kamilo ou Kamila selon … ce devrait être une bonne méthode pour jouer/parler du voyage ensuite. Je n’ai jamais fait de peluches « humaines » alors c’est tout un défi pour moi !

Je viens aussi de recevoir la convocation au cours 2 de polonais.. j’hésite à continuer, je pense que cela n’est pas indispensable ou même nécessaire pour l’adoption ; surtout parce que je connais très peu d’adoptants ayant étudié sérieusement la langue du pays d’origine de leur enfant. Mais au fond de moi j’en ai envie, comme un défi intellectuel… 

Samedi Chéri m’a fait découvrir un joli parc dans Barcelone, un jardin de cactus.. et il y trouva un Smile.. un joli signe.. ce smile nous l’avons adopté et je pense qu’il fera un petit bout de chemin avec nous..


lundi 24 août 2015

Owen

Hier j'ai reçu un joli cadeau d'une douce amie: le livre illustré "Una mama para Owen" ("une maman pour Owen")


Ce joli libre raconte une histoire vraie de l'adoption qu'un bébé hippopotame para une tortue centenaire. 
Encore une fois j'en avais les larmes aux yeux.. Mais je me suis retenue ;-)

Owen, le petit hippopotame et sa mère étaient de grands amis. Ils aimaient à jouer à cache sur les rives de la rivière Sabaki en Afrique. Cela était avant l'arrivée du tsunami qui allait tout prendre à Owen. Mais quand la pluie a cessé, Mzee était là comme ami pour Owen, une tortue mâle brun et gris. Il jouait avec lui, dormait à côté de lui, et a décidé que Mzee serait son meilleur ami et sa nouvelle maman. Inspirée sur une histoire vraie qui a eu lieu après le tsunami, Marion Dane Bauer écrivain et l'illustrateur John Butler ont créé ce touchant travail sur la guérison, l'adoption et la renaissance, avec des illustrations magnifiques et beaucoup de amour. Owen a été sauvé par le Kenya Wildlife Service et les pêcheurs locaux après que l'hippopotame et sa famille furent entraînés dans la rivière Sabaki et arrivés à la plage par la vague du tsunami. Owen avait moins d'un an - les hippopotames vivent avec leurs mères jusqu'à quatre ans et personne ne pouvait trouver sa mère. Ainsi, il a été emmené à Haller Park, une réserve naturelle juste à l'extérieur de Mombasa. Le petit hippopotame orphelin choisi une tortue mâle 130 ans, Mzee, pour être sa nouvelle mère; Mzee semblait heureux d'avoir adopté Owen.

Le résumé en espagnol (casa del libro): Owen, el pequeño hipopótamo, y su mamá eran grandes amigos. Les encantaba jugar a esconderse en las orillas del río Sabaki, en África. Eso fue antes de que llegara el tsunami y se llevara todo lo que rodeaba a Owen. Pero cuando paró la lluvia, Owen se hizo amigo de Mzee, una tortuga macho marrón y gris. Jugaba con él, se ac urrucaba junto a él, y decidió que Mzee sería su mejor amigo y su nueva mamá.Inspirado en una historia real acaecida tras el tsunami de 2004. La escritora Marion Dane Bauer y el ilustrador John Butler han creado esta conmovedora obra sobre la curación, la adopción y el renacimiento, con espléndidas ilustraciones y montones de amor.Owen fue rescatado por el Kenya Wildlife Service y los pescadores del lugar después de que el hipopótamo y su familia fueran arrastrados por el río Sabaki y devuelto a la playa por la ola del tsunami. Owen tenía menos de un año -los hipopótamos viven con sus madres hasta los cuatro años- y nadie pudo encontrar a su madre. Así que, le llevaron al Haller Park, una reserva natural a las afueras de Mombasa. El pequeño hipopótamo huérfano eligió a Mzee, una tortuga macho de 130 años, para que fuera su nueva mamá; y a Mzee pareció no importarle lo más mínimo.


vendredi 21 août 2015

Le temps en accordéon

J'ai pas mal de sentiments ambivalents dernièrement.. Globalement je vais bien, nous avons fait une mini vacances à la plage en famille ; ou nous avons pu profiter d'eux et de notre super neveu adorable. Des amies ont reçu leur assignation (Chine et Pologne), d'autres avances dans leurs dossiers. Nous avançons sur la liste d'attente ; j'ai passé 3 semaines tranquille au bureau, le téléphone sonnant beaucoup moins en août! Je n'arrive pas à avancer le BJB, ni l'album. Je crois que dès l'appel magique je m'affolerai pour les faire.
Il y a les fêtes de mon quartier, des annonces de grossesses (que je vis bcp mieux qu'il y a quelques années!) ... Je suis plus amoureuse que jamais.. Donc je ne sais pas pourquoi l'attente me pése autant ... Pourtant je sais que l'assignation se rapproche, j'ai juste envie que le temps vole d'un coup! Et qu'il s'arrête le jour où nous serons définitivement et officiellement une famille de 3 avec notre Kamil@
Merci pour le soutien de tous les jours, ici, WhatsApp ou en personne 

vendredi 14 août 2015

la tête dans les nuages, des étoiles plein les yeux !

Il y a un an nous étions , nerveux et pleins de rêves, d’excitations, d’envie que notre moment arrive sans tarder ! 

Un an s’est écoulé.. certains jours sont passés tellement lentement.. des moments où je pensais que nous n’y arriverions jamais.. des peurs sur la santé des enfants qui arrivent avec SAF, trop de « on-dit », sur mes capacités à être maman, bonne maman adoptive.. une furieuse envie que le moment arrive, avec le stress de comment réagir à l’appel.. je l’ai rêvé éveillée tellement de fois.. j’ai 10.000 scenarios possibles ! alors va savoir comment ça se passera réellement..  Je sais qu’à partir de l’appel magique tout va s’accélérer, même si je suis consciente que l’accélération sera loin d’être aussi rapide que nous souhaiterions.. entre l’appel et le premier voyage il y a environ 5 semaines. Puis entre les 2 voyages il y a de 1 à 4 mois ! des fois les familles d’accueils sont modernes et acceptent de communiquer par Skype. D’autres fois non. 

Ces mois jusqu’au deuxième voyage et le jugement seront les plus durs. Et il faut se préparer, être forts et solides. Heureusement que tu es là, toi qui me soutiens par ici, que Chéri est un pilier ultra solide et que la famille, les amis, les copines d’adoption et de non adoption en sont un autre.

Dans cette année nous avons fait pleins de choses J mais ça j’en ai déjà parlé pour l’anniversaire de l’agrément il y a 3 semaines.. et je vais éviter de me répéter ! il me reste pleins de projets à finir avant que Kamil@ soit là : le bjb (j’ai commencé à surfiler les coupons…), certains coupons – les plus épais - iront former un tapis pour la chambre, l’album qu’on lui laissera au premier voyage, des projets au crochet  (une dinette, une écharpe-cou, un couverture…). Il faut qu’on se remette au polonais aussi, avant qu’on finisse par tout perdre.

Comme le dit une amie : un jour de plus est un jour de moins.. tous les jours nous sommes un peu plus près de Kamil@, et ça c’est vraiment motivant pour garder le moral !


Nous avons la tête dans les nuages, les pieds un peu sur terre, mais surtout des étoiles plein les yeux !


vendredi 7 août 2015

La dépression post- adoption

Ce matin mon amie E., elle aussi sur le quai de la gare Adoptie direction Pologne, m’a passé un article intéressant sur la dépression post- adoption. J’ai eu envie de te le traduire, car c’est un sujet encore tabou mais indispensable d’être connu / reconnu par les parents adoptifs, leurs familles mais aussi la société en général. Article en espagnol : http://www.cometelasopa.com/%c2%bfexiste-la-depresion-post-adopcion/


Ma traduction n’est pas littérale, j’y ai ajouté des éléments qui m’ont paru intéressants (mais je n’ai rien éliminé)


Qu'est-ce que la dépression post- adoption ?
La dépression post-partum est reconnue depuis longtemps comme normale et peut se produire dans une grossesse normale. On en parle ouvertement et est comprise à la fois par les médecins et par les gens en général. Les causes sont claires et attribué à des changements hormonaux et au bouleversement familial.
L’attitude générale face à la dépression post-partum est bonne, elle se comprend et encore plus important, on peut en parler. 
Mais que se passe-t-il avec le syndrome de Dépression post Adoption (DPA) , un terme inventé par June Bond .
De celui-là, personne n’en parle. Et les familles souffrent en silence.

Caractéristiques de la dépression post- adoption
En cas d'adoption, les enfants ne sont généralement pas les nouveau-nés et ont donc derrière eux une histoire d'institutionnalisation et d’abandon. Souvent, ils doivent s'adapter non seulement à leur famille mais à une autre langue et la culture ... etc. Ce qui donne une dimension supplémentaire à la possibilité que sa mère souffre de DPA.
Les quelques études qui ont été faites sur ce sujet montrent que le pourcentage de parents qui souffrent est très élevé. Pourquoi?
La plupart des parents adoptifs passent des années à essayer d'avoir un enfant à élever. Les échecs, les longueurs de procédures, les rêves et les désirs peuvent causer des attentes irréalistes quant à ce qui va vraiment être un parent. Ils ne sont pas généralement préparés pour la douleur qu'ils ressentiront lorsqu'ils seront confrontés à leur fils réel  en comparaison de l’enfant rêvé. Les nouveaux parents peuvent se sentir coupables au sujet de ses émotions ambivalentes, pleines de ressentiments ou même ressentir de la colère envers cet enfant.
Croire en un lien instantané ou l'amour à première vue, est irréaliste. La passion et l'euphorie initiale cède ensuite la place au processus lent et souvent difficile de l'ajustement à la présence quotidienne d'un autre être humain. Cela prend généralement deux à six mois pour ressentir un réel sens de lien se créant.
Sans y être préparé, ni ayant un soutien de l’entourage, les nouveaux parents adoptifs essaient d'arrêter de penser sur le sujet, sans demander de l'aide. Beaucoup craignent que si ils/elles expriment leurs problèmes à un travailleur social ou un psychologue (la même personne qu’ils ont dû convaincre qu’ils seraient les parents excellents), ils douteront de leur capacité en tant que parents.
Par conséquent, une situation compliquée devient encore plus difficile en raison du manque de compréhension et de soutien.
Et dans de nombreux cas, il faut également ajouter aussi l'incompréhension de la famille et de l’entourage qui ne comprend pas pourquoi les parents ne se sentent pas totalement heureux maintenant que leur rêve est réalisé. Généralement après des années d'attente pour des problèmes d'infertilité. 
Une situation complexe se fait alors encore plus douloureuse à cause de l’incompréhension et du manque de soutien (et reconnaissance du problème). 
Il faut garder à l'esprit que les familles adoptent des enfants qui ont subi les effets de l'institutionnalisation, de l'hospitalisation, de l'abandon et de la négligence de toutes sortes. Souvent ces enfants ont des besoins académiques, émotionnels, neurologiques et médicaux spécifiques. [Garde en tête les enseignements de la Normalité Adoptive de J.Lemieux]. 
Si à tout cela nous ajoutons le stress du voyage, l’excitation, les peurs, la non-expérience parentale, les difficultés de communication, l'arrivée et la rencontre dans le pays d'adoption, la pression du jugement, des travailleurs sociaux locaux, le manque de sommeil et le choc culturel, il est facile de comprendre que cette frustration potentielle, d'impuissance et préoccupations est très élevée. En résumé, le terreau idéal pour le début d'une dépression.
Lignes directrices pour aider à la dépression post-adoption
Ces lignes directrices générales aident à la fois dans la première période après la naissance et après l'adoption
- Le premier et le plus important de savoir ce qu’est la dépression post-adoption, savoir que nous pourrons en souffrir mais que c’est une situation normale.
- Au retour du voyage, assure-vous que vous avez le temps de «faire le nid ».
- Ne te sens pas coupable de garder les visiteurs à distance pour les premières semaines. L'exception doit être quelqu'un proche qui t’aidera dans les gestions quotidienne (courses, ménage), te permettant ainsi d’avoir le temps à consacrer à votre enfant et de commencer le processus de lien.
- Essayez d'allonger le congé maternité au maximum.
Dors au maximum et fait de l'exercice.
- Si tu es célibataire ou que le conjoint ne peut pas aider [ce qui n’est pas idéal pour que le conjoint crée son lien…], trouve quelqu'un pour t’aider. Cela te permettra de te détendre, faire l’essentiel (documents pour formaliser l’adoption, control médical de l’enfant, etc) ou tout simplement prendre soin de toi et de ton enfant.
- Tes nouvelles responsabilités en tant que père / mère font souvent tu deviendras plus incompétents dans d'autres domaines de ta vie ... Ne te sens pas coupable si la maison n’est pas impeccable ou les repas sont assez basiques. On ne peut pas être à 100% partout.
- Prépare-toi à mettre presque tous les aspects de votre vie sur «pause» jusqu'à ce que tout se mette en place. 
Rappelle-toi que connaître et être préparer pour la DPA est la clé pour surmonter et de raccourcir ce passage. Il est aussi bon de partager ces " sentiments mitigés " que nous pouvons avoir avec d'autres familles qui sont passés par le même processus. Le fait d’en parler fera tomber le tabou, chez toi et/ou dans les autres familles. Il ne faut pas hésiter à exprimer ces peurs, ces sentiments, à des personnes qui connaissent cette situation car soit elles sont passées par là soit ceux sont des professionnels. Parler pour démystifier, parler pour se sentir plus légères, plus « normal », parler pour trouver des solutions. Parler pour ne pas tomber dans un gouffre sans fond de dépression.
À lire, à personnaliser et offrir à la famille proche et amis :http://looking4ourchild.blogspot.co.uk/2015/02/lettre-aux-grands-parents-jlemieux.html

mardi 4 août 2015

La légende du cactus


Il était une fois un Roi et une Reine qui s'aimaient comme dans les plus beaux contes de fées. Après avoir profité dans des années de leur royaume à deux, en amoureux, ils se sont dit que cela serait bien d'agrandir la famille. Pour symboliser cette nouvelle étape, Monsieur le Roi planta un cactus dans le parc du château. Ils eurent testé en vain les méthodes traditionnelles, mélangées à toutes sortes de sortilèges (laisser les jambes en l'air 5-10-30...minutes; des litres d'aquarius et autres potions magiques, et j'en passe).
Le cactus grandissait petit à petit mais le bébé prince n'arrivait pas..
Après quelques années, semblant des siècles au couple royal, ils décidèrent aller consulter divers druides et magiciens.. Les formules magiques, potions en tous genres et méthodes d'un autre monde se multipliquont férocement.
Le Roi était chaque jour plus convaincu que quand le prince serait prêt, il nous fera signe à travers du cactus.. Drôle d'idée se disait la Reine.. Mais comment savoir reconnaître le signe? Facile, lui répondit le Roi: quand nous serons sur la bonne voie, le cactus commencera à grandit rapidement jusqu'à atteindre la limite du domaine.. 
Malgré les échecs des formules magiques, le Roi et la Reine continuaient jusqu'au jour où ils eurent la conviction que leur destinée se trouvait non pas sous leurs yeux mais dans un royaume voisin...
Soudainement, le cactus grandit pour se rapprocher de la moitié du chemin vers les portes du domaine. Formidable, s'écria le couple royale, nous sommes sur le bon chemin !
Depuis ce jour, jusqu'à aujourd'hui, ils regardent pousser leur cactus avec amour! Au début ils l'avaient placé en haut d'une tour pour qu'il prenne plus de soleil, mais maintenant il n'est qu'à quelques battements d'ailes des portes du domaine.. Il ne reste plus qu'une bonne dose de patience pour le Roi et la Reine et ils seront bientôt récompenser de leur attente, en accueillant le petit prince du Nord.