Hier nous sommes
allés à une conférence organisée par notre agence sur le thème : « Éduquer,
mettre des normes et des limites ». Dans l’ensemble interessant, même si
pour moi les points vraiment important (pour nous) ont été evoqués à la fin sans
beaucoup de profondeurs (ou pas assez à mon goût). L’oratrice, une psychologue
travaillant ponctuellement avec notre agence, à repasser les points et aspects
importants de l’éducation en général. J’aurais aimé que les aspects liés à l’abondon
/ trauma pre-adoption soit plus approfondis.
Une question / réflexion
m’a particulierement interessée :
Dans notre
société tant accélérée où nous vivons, les étiquettes sont rassurantes.
Ordonner, definir, classifier, quelqu’un ou quelque chose, pour pouvoir mieux
le contrôler.
Depuis l’enfance
on nous dit créatif / réaliste, manuel /maladroit, literaire /mateux, sportif /
paresseux, généreux / égoiste, etc. la liste est longue.
Des étiquettes
qui nous conditionnent et qui nous définissent. Souvent nous obligant à rentrer
dans le moule qui nous définit afin de répondre à l’image que les autres se
sont fait de nous. Même si il ne nous correspond pas vraiment. Mais dans l’ensemble
nous sommes de bons petits soldats.
Mais que se
passe –t-il lorsque un enfant est inquiet, curieux, ne tient pas en place ?
Les professeurs le classifiront d’hyperactif facilement, souvent à tord. Avec cette
étiquette, il sera défini et mieux compris, même pardonné d’une certaine
maniére. La société préfèrent des enfants sages comme des images, qui ne
perturbent pas le monde sérieux des adultes. La nature même de l’enfance
est de la curiosité, et la curiosité se nourrit pas que des livres. Il faut
pouvoir danser, courrir, sauter, découvrir. Et malheureusement cela n’est pas
toujours possible ou permis. De plus en plus, malheureusement, ces enfants sont
médicalisés pour les rendre plus calmes, plus dociles. Beaucoup le sont à tort,
par facilité de diagnostique, par manque de temps et de patience des parents ou
des professeurs. Être hors-normes / hors-rang est trop souvent synonyme d’être
anormale, déviant, gênant. Dommage pour
la partie créative qui se moeurt en conséquence.
Si l’enfant est
adopté et si de plus est originaire des pays de l’Est, il aura droit à deux
étiquettes exclusives : celle de l’adoption et celle du SAF. Loin de moi l’idée
que l’un ou l’autre n’ont aucun impact sur l’enfant. Le problème est l’etiquétage
facile, et de mettre la faute de tous les comportements « deviants »
sur l’adoption ou un possible SAF.
J’ai parlé
plusieurs fois ici de mes peurs que mon enfant soit diagnostiqué SAF, et qu’il ait
de grosses difficultées d’adaption scolaire, sociale. Hier, la psychologue nous
a donné une touche d’espoir, mais si j’ai du mal à y croire vraiment. Le SAF à
un degrés élévé provoquerait avant tout un grand retard de maturité, encore
plus importante qu’un enfant abandonné, non stimulé correctement, durant la
premiere partie de sa vie. Mais en le travaillant correctement (sans le
sur-diagnostiqué) dés son arrivée, lors de l’entrée dans l’adolescence les
differences de comportement avec les non-SAF se nivelleront (j’espére en
positif ! J).
Au moins, nous
avons fini la réunion sur une touche d’espoir et positive !
Bientôt nous
devrions avoir la journée de formation obligatoire à l’agence. J’ai hâte de la
faire, cela sera une nouvelle étape de franchie.
En attendant, le
pouvoir des étiquettes:
(même si cette video tourne un peu autour de la théorie du complot…)