mardi 28 juin 2016
les contes de Papás por Adopción - version française
Si tu te rappelles bien, ici je te parlais du recueil de Contes qu'avait compilé cette super blogueuse.
Ce que je ne t'ai pas dit est que je l'ai tellement aimé, que je lui ai demandé si il était possible d'avoir une version française, pour mes neveux et enfants d'amis.. Et le projet est né: j'ai commencé à traduire tant bien que mal, avec mon français oxydé par 13 ans d'expatriation (c'est bien compliqué de traduire des contes.. Satanée concordance des temps au passé !)
Heureusement que deux amies françaises m'ont fait de ré-lectrices ! Merci encore!
Alors voilà, pendant les vacances en France j'ai offert les fameux contes, et ils ont beaucoup plu! 😃
Tu peux télécharger le pdf ou commander une version papier ici. Comme tout ce que fait María José en Adoptie, le prix est seulement le coup d'impression et d'envois ; le reste vous est offert!
Bonne lecture !
lundi 27 juin 2016
22,5. Un petit tour et puis s'en va
De notre côté rien à dire.. Pas d'appel magique, ni à nous (pourtant nous avons les téléphones à vue et chargés..), ni à d'autres couples que nous connaissons sur la liste. 0... Si j'écris, ou appelle, ils vont nous chanter encore la même chanson "Pologne va bien, juste un bouchon de signature avant nous.. " mais si c'est le cas: pourquoi aucune de mes connaissances n'a reçu d'assignation ?? Bref, tu l'auras compris : je commence à être parano! Et si le pays se bloquait pour X raison?? Moi qui suis persuadée que notre enfant nous y attend!
Il y a quelques jours sur un groupe d'adoption, quelqu'un demandait si pour nous, le parcours PMA avait être pire (psychologiquement / physiquement) que l'adoption.. Il y a des jours où je pense que l'attente adoptive est pire.. Même si globalement la PMA a été la pire période de ma vie..
Depuis aujourd'hui j'ai des nouvelles responsabilités pro (youpii !!) qui vont me faire crouler sous le boulot, et sûrement profiter moins bien de l'été - qui était une période plus relax dans mon ancien poste- mais je suis très contente ! En plus d'être beaucoup plus stimulant intellectuellement, je vais avoir la tête bien occupée les prochaines semaines / mois, le temps de m'adapter.. Alors, déjà que je n'étais pas bien présente ici, cela risque de ne pas s'arranger..
Sinon, nous avons fait un délicieux break sur ma terre natale, Bordeaux, famille / amis / amoureux ; qui nous a fait beaucoup de bien! Nous avons dorloté les neveux et enfants d'amis, récupéré des heures de sommeil (moi surtout) et nous nous sommes fait plaisir..
Un tour à l'île de Ré, la Rochelle, Cap Ferret, Bordeaux (fête du vin, vieille ville, la nouvelle Cité du Vin, exposition super Transfert dans l'ancien Virgin - tout l'été! ... )
mardi 14 juin 2016
22 mois
Déjà ! Dans les deux interprétations possibles.. Je ne pensais pas pouvoir arriver à 22 mois d'attente - 96 semaines - sans avoir perdu l'espoir, l'envie et le projet sans baisser les bras! Ni perdre la tête!
Finalement ça va, relativement. Avec des jours où le moral est bien bas, et d'autres où j'ai la pêche ! C'est grâce en grande partie à toi (même pour ceux qui lisent sans faire de bruit), au soutien des amis et de la famille, qui prennent soin de prendre des nouvelles (même si il y en a pas) avec douceur et toujours plus de bienveillance. Grâce à vous / eux, cela nous donne un coup de pouce et un grand soutien pour tenir!
Chéri commence à montrer des signes d'impatience.. Le parcours nous transforme, en mieux !
Ironiquement je suis toujours paniquée à l'idée que d'un jour à l'autre nous serons parents, d'un "grand" qui aura son caractère, ses peurs, et qu'on se jètera à l'eau en un quart de seconde! Mais il paraît que c'est normale...
Dernièrement j'ai pu profiter des enfants récemment arrivés, qui grandissent comme des supers champions, et ils sont d'énormes bouffées d'oxygène pour moi (nous)
Merci à leurs parents de nous laisser nous oxygèner!
Donc, 22 mois, pas de coup de fil magique. Il peut arriver n'importe quand entre maintenant et...plusieurs mois! Et attendant le Conseil Général (Generalitat de Catalunya) nous demande un nouveau certificat, celui de non-inscription au registre des délinquants sexuels. Pour faire simple, nous devons apporter celui de l'Espagne (résidence ) et français (moi) et italien (monsieur).
En 3 clics et une minute chrono, j'ai fait ma demande sur le site du ministère de la justice. Réponse sous 10 jours si tout va bien.
Pour l'Italie par contre, cela s'avère un parcours du combattant.
Nous sommes en phase d'investigation, avec plusieurs pistes ouvertes. J'espère qu'on trouvera rapidement LA solution et LA démarche pour obtenir le sésame dans un délai raisonnable..
Dès que j'ai la solution, je posterai une fiche pour ceux qui pourraient en avoir besoin..
À oui! Car sans ce sésame : assignation bloquée.. Ça motive à ne pas se tourner les pouces 😉
lundi 6 juin 2016
L’ENFANT ADOPTÉ À L’ÉCOLE - Jasmine Gregori Le Du. Psychologue
Jasmine est psychologue pour enfants et ado, française basée à Barcelone, et a une sensibilité particulière pour les adoptés.
Il y a quelques temps, elle a ecrit un article sur un sujet passionant: l'enfant adopté à l'école.
[También lo tengo en castellano y catalán, por si prefieres estos idiomas, no dudes en pedírmelos]
Travailler le sujet des origines en classe.
De nos jours, de plus en plus de couples font appel à l’adoption pour fonder une famille.
Parfois les enseignants ont des doutes sur comment traiter le sujet des origines. Il est important de ne pas nier les différences : si un enfant a la peau noire, il a la peau noire, s’il a les yeux bridés, il a les yeux bridés. On ne va pas dire le contraire alors que c’est une évidence ! Il est bon alors de pouvoir expliquer les différences physiques qui existent entre nous ainsi que les différences ethniques qui existent dans le monde. Il est aussi très intéressant de pouvoir parler du le rôle des parents, de la mère et du père. Qu’est ce qui fait qu’on soit une mère ou un père ? La grossesse et l’accouchement ou bien la capacité du couple à prendre soin et de protéger son enfant ?
Pour travailler tout ceci, nous avons à notre disposition de nombreux contes qui abordent ce sujet. En voilà quelques-uns qui me semblent particulièrement adéquats mais ils en existent bien d’autres…A chacun de trouver son conte en fonction de sa propre sensibilité et de son expérience personnelle.
Les difficultés scolaires.
Les parents d’enfants adoptés peuvent parfois ressentir des inquiétudes en ce qui concerne les progrès de leur enfant au sujet des apprentissages. Ils souhaitent qu’il soit au même niveau que les autres enfants de sa classe, et qu’il ne prenne pas de retard sur le programme scolaire. Ceci est une inquiétude tout à fait logique et naturelle, qui n’est évidemment pas exclusive des parents d’enfants adoptés.
Pour un grand nombre d’enfants, l’école se passe plutôt bien. Mais il est vrai que chez les enfants adoptés, il existe une plus grande probabilité d’avoir des difficultés d’apprentissage et de concentration.
Si des difficultés apparaissent au niveau du travail scolaire, on doit tenir compte de plusieurs facteurs :
- Du poids du sentiment d’abandon, qui est à l’origine de l’histoire de ces enfants.
- De la souffrance et vulnérabilité d’un manque affectif à certains moments de sa vie.
Il existe un lien très étroit entre les carences affectives dans la petite enfance, la capacité d’attachement et le désir d’apprendre. Un attachement solide est fondamental pour pouvoir avancer dans le savoir et les apprentissages. On ne peut pas séparer le cerveau et les sentiments, la raison et le cœur. En effet, un enfant qui ne se sent pas sûr dans ses liens affectifs a souvent du mal à s’investir dans les activités quotidiennes (école, taches de la maison, autonomie, etc.). C’est ainsi que certains enfants adoptés peuvent se résister ou s’opposer au processus d’apprentissage alors qu’ils ont des capacités.
D’autre part, ils peuvent exprimer leur préoccupation à travers un comportement de lenteur, de passivité, une incapacité à se concentrer, une tendance à la rêverie, qui sont pour eux autant de refuges. C’est alors qu’apparaissent tant chez les enseignants que chez les parents des craintes sur les difficultés de concentration, et d’attention… Mais il faut se garder d’assimiler capacités intellectuelles et fonctionnement psychique de l’enfant.
Le conseil de base est de donner du temps à l’enfant et de respecter son âge affectif, qui parfois peut être en grand décalage avec son âge biologique ou avec son développement cognitif. Un enfant qui ne fonctionne pas bien à l’école n’est pas systématiquement inintelligent. Il faut aller chercher au-delà de ces résultats et de la conduite inadaptée à niveau scolaire. Une aide professionnelle peut être utile dans ces cas.
Attention à notre attitude en tant que parents.
Tous les parents nous vivons avec une certaine inquiétude le fait que notre enfant ait des difficultés dans son cheminement scolaire. Nous devons cependant rester vigilants dans notre rôle de parent, et ne pas oublier de transmettre de l’espoir et de la confiance en lui. L’enfant perçoit nos attentes et il peut ressentir notre préoccupation ou déception et il peut en arriver même à se sentir comme un enfant peu gratifiant au regard des adultes. Ceci, évidemment ne favorise pas à une bonne estime de soi.
Ceci peut conduire à une situation d’insatisfaction mutuelle et à une spirale négative qui se traduisent par des sentiments d’impuissance, d’échec personnel et de déception tant chez l’enfant que chez ses parents. Il faut toujours s’efforcer de garder une image positive de l’enfant. Il est important de l’aider à réussir dans quelque domaine que ce soit (école, sport, activités extrascolaires, hobbies, musique, etc.). L’enfant a besoin d’être fier de ses réalisations et que ses parents en soient fiers aussi.
Comment peut-on aider l’enfant ?
Tout d’abord il faut séparer les difficultés psychiques des difficultés cognitives. Si on décèle des problèmes dans la sphère émotionnelle, on peut proposer à l’enfant un traitement qui vise à une meilleure compréhension et assimilation de son histoire, tout en développant ses capacités de maturation psycho-émotionnelle, ainsi que des visites avec les parents pour aider à une meilleure relation parents-enfant.
Une étroite collaboration entre parents, professeurs, pédiatres, orthophonistes est indispensable. Cela nous permettra d’être cohérents et de réunir tous nos efforts dans la même direction.
Jasmine Gregori Le Du. Psychologue col. nº 13.834. Tel : +34 651 498 476. Email : jasminegregori@gmail.com
Il y a quelques temps, elle a ecrit un article sur un sujet passionant: l'enfant adopté à l'école.
[También lo tengo en castellano y catalán, por si prefieres estos idiomas, no dudes en pedírmelos]
Travailler le sujet des origines en classe.
De nos jours, de plus en plus de couples font appel à l’adoption pour fonder une famille.
Parfois les enseignants ont des doutes sur comment traiter le sujet des origines. Il est important de ne pas nier les différences : si un enfant a la peau noire, il a la peau noire, s’il a les yeux bridés, il a les yeux bridés. On ne va pas dire le contraire alors que c’est une évidence ! Il est bon alors de pouvoir expliquer les différences physiques qui existent entre nous ainsi que les différences ethniques qui existent dans le monde. Il est aussi très intéressant de pouvoir parler du le rôle des parents, de la mère et du père. Qu’est ce qui fait qu’on soit une mère ou un père ? La grossesse et l’accouchement ou bien la capacité du couple à prendre soin et de protéger son enfant ?
Pour travailler tout ceci, nous avons à notre disposition de nombreux contes qui abordent ce sujet. En voilà quelques-uns qui me semblent particulièrement adéquats mais ils en existent bien d’autres…A chacun de trouver son conte en fonction de sa propre sensibilité et de son expérience personnelle.
Les difficultés scolaires.
Les parents d’enfants adoptés peuvent parfois ressentir des inquiétudes en ce qui concerne les progrès de leur enfant au sujet des apprentissages. Ils souhaitent qu’il soit au même niveau que les autres enfants de sa classe, et qu’il ne prenne pas de retard sur le programme scolaire. Ceci est une inquiétude tout à fait logique et naturelle, qui n’est évidemment pas exclusive des parents d’enfants adoptés.
Pour un grand nombre d’enfants, l’école se passe plutôt bien. Mais il est vrai que chez les enfants adoptés, il existe une plus grande probabilité d’avoir des difficultés d’apprentissage et de concentration.
Si des difficultés apparaissent au niveau du travail scolaire, on doit tenir compte de plusieurs facteurs :
- Du poids du sentiment d’abandon, qui est à l’origine de l’histoire de ces enfants.
- De la souffrance et vulnérabilité d’un manque affectif à certains moments de sa vie.
Il existe un lien très étroit entre les carences affectives dans la petite enfance, la capacité d’attachement et le désir d’apprendre. Un attachement solide est fondamental pour pouvoir avancer dans le savoir et les apprentissages. On ne peut pas séparer le cerveau et les sentiments, la raison et le cœur. En effet, un enfant qui ne se sent pas sûr dans ses liens affectifs a souvent du mal à s’investir dans les activités quotidiennes (école, taches de la maison, autonomie, etc.). C’est ainsi que certains enfants adoptés peuvent se résister ou s’opposer au processus d’apprentissage alors qu’ils ont des capacités.
D’autre part, ils peuvent exprimer leur préoccupation à travers un comportement de lenteur, de passivité, une incapacité à se concentrer, une tendance à la rêverie, qui sont pour eux autant de refuges. C’est alors qu’apparaissent tant chez les enseignants que chez les parents des craintes sur les difficultés de concentration, et d’attention… Mais il faut se garder d’assimiler capacités intellectuelles et fonctionnement psychique de l’enfant.
Le conseil de base est de donner du temps à l’enfant et de respecter son âge affectif, qui parfois peut être en grand décalage avec son âge biologique ou avec son développement cognitif. Un enfant qui ne fonctionne pas bien à l’école n’est pas systématiquement inintelligent. Il faut aller chercher au-delà de ces résultats et de la conduite inadaptée à niveau scolaire. Une aide professionnelle peut être utile dans ces cas.
Attention à notre attitude en tant que parents.
Tous les parents nous vivons avec une certaine inquiétude le fait que notre enfant ait des difficultés dans son cheminement scolaire. Nous devons cependant rester vigilants dans notre rôle de parent, et ne pas oublier de transmettre de l’espoir et de la confiance en lui. L’enfant perçoit nos attentes et il peut ressentir notre préoccupation ou déception et il peut en arriver même à se sentir comme un enfant peu gratifiant au regard des adultes. Ceci, évidemment ne favorise pas à une bonne estime de soi.
Ceci peut conduire à une situation d’insatisfaction mutuelle et à une spirale négative qui se traduisent par des sentiments d’impuissance, d’échec personnel et de déception tant chez l’enfant que chez ses parents. Il faut toujours s’efforcer de garder une image positive de l’enfant. Il est important de l’aider à réussir dans quelque domaine que ce soit (école, sport, activités extrascolaires, hobbies, musique, etc.). L’enfant a besoin d’être fier de ses réalisations et que ses parents en soient fiers aussi.
Comment peut-on aider l’enfant ?
Tout d’abord il faut séparer les difficultés psychiques des difficultés cognitives. Si on décèle des problèmes dans la sphère émotionnelle, on peut proposer à l’enfant un traitement qui vise à une meilleure compréhension et assimilation de son histoire, tout en développant ses capacités de maturation psycho-émotionnelle, ainsi que des visites avec les parents pour aider à une meilleure relation parents-enfant.
Une étroite collaboration entre parents, professeurs, pédiatres, orthophonistes est indispensable. Cela nous permettra d’être cohérents et de réunir tous nos efforts dans la même direction.
Jasmine Gregori Le Du. Psychologue col. nº 13.834. Tel : +34 651 498 476. Email : jasminegregori@gmail.com
samedi 4 juin 2016
L’Adoption : Mieux vivre les trois premières années après l’arrivée de l’enfant Les clés d’une adoption réussie
L'adoption : mieux vivre les trois premières années après l'arrivée de l'enfant : les clés d'une adoption réussie
Avril 2016, 608 pages, Éditions Québec Amérique : Le livre Communiqué Recto Verso
Avril 2016
J'attendais avec impatience la sortie du deuxième tome de l'adoptparentalité de Johanne Lemieux. Bien qu'il soit sorti en avril 2016 au Québec, il n'arrivait pas sur Amazon Europe version papier.
J'ai donc profité d'une escapade à Paris pour passer à la librerie du Québec http://www.librairieduquebec.fr 30 rue Gay-Lussac (15eme) et prendre 2 exemplaires - pour une copine française de Barcelone et pour moi.
Je n'ai pas pu encore le dévorer, mais ça ne va pas tarder!
Le mieux aurait été sous le soleil mais ce n'est pas d'actualité sur Paris
Inscription à :
Articles (Atom)