samedi 8 novembre 2014

Adopted - reportage

Comme la plupart des futurs parents adoptifs, je suis terrorisée par comment mon enfant pourra accepter son histoire, comment il pourra s'épanouir, grandir, trouver un équilibre qui le rendra heureux.

Pendant la formation obligatoire de l'agrément, tout nous était peint noir! Le pire du pire!! Des cas de dépression, d'échec d'adoption. Jusque là je ne connaissais aucun parents ayant adopté. Mes seules références étaient mes ami(e)s qui été adopté(e)s et qui le vivent plutôt bien. Ils ont fait leur crise d'ado comme tout le monde, sûrement avec des remises en question différentes des miennes mais tout va bien maintenant. On a tous nos hauts et nos bas, mais chez eux, rien à voir avec les témoignages des cours ou des divers reportages.

Alors pourquoi tout nous était présenté comme catastrophique ? Pour nous préparer au pire? tester si l'on est vraiment motivés? Oui, tout réussi !!

Résultat : on s'informe, se forme, observe, et on essaie de mémoriser toutes les méthodes pour débloquer les peurs, les crises...

Dans le groupe fb de Adoption France une maman a mis online un film reportage avec le témoignage d'une jeune femme adoptée en Corée il y a 30 ans et qui continue à souffrir du silence sur le sujet de l'adoption de ses parents. Un autre couple en parallèle allait chercher leur fille en Chine. La jeune femme m'a beaucoup touché, car elle le vit vraiment mal. Les parents auraient sûrement du faire autrement, mais j'essaie aussi de me mettre à leur place qui est loin d'être facile.
1:30 en anglais (je te préviens avant)


3 commentaires:

  1. les mentalités sur la filiation adoptive ont énormement évolué depuis 30 ans, il y a 30 ans on conseillait aux parents de "taire" l'adoption. Aujourd'hui il n'ait plus à prouver qu'au contraire il faut respecter et parler de l'histoire de nos enfants. Alors les reportages de ces jeunes adultes en souffrance vont tres mal à entendre pour nous lecteurs et lectrices de la Normalité Adoptive. J'ose espérer qu'il y aura moins d'enfants en souffrance comme elle dans 30 ans du fait de l'évolution des mentalités!
    (ps j'ai vu que le début mais des que j'ai 1h19 de repit avec mes 2 grumeaux je m'y plongerai!)

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    1. Le problème n'est pas le choix d'en parler ou pas à l'enfant.. Mais celui d'en parler assez et pas trop, avec les mots appropriés. La société actuelle accepte l'adoption même si beaucoup d'enfants ayant une autre ethnie que leurs parents peuvent souffrir encore de racisme et être montrés du doigt..
      Selon la personnalité de l'enfant, sa force et son histoire, nous allons devoir jongler pour faire au mieux.. Et c'est une de mes grandes préoccupations!
      Dans le reportage la jeune femme souffrait encore intérieurement ainsi que ses parents, et pourtant elle a toujours su qu'elle était adoptée.
      Courage avec tes grumeaux 😉

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  2. Je pense comme Emilie que depuis 30 ans, il y a eu d'énormes d'évolution dont nous bénéficions aujourd'hui. Comme tu dis, ce n'est pas toujours facile de savoir comment en parler mais justement, j'ai le sentiment que nous avons la chance d'être mieux aidés et encadrés si besoin est.
    La parentalité, quelle qu'elle est, c'est de toute façon jongler pour faire au mieux. Il y a certes des paramètres supplémentaires à prendre en compte dans l'adoption et il faut s'y préparer mais si l'on répond librement aux questions de l'enfant, si on est à son écoute, si l'on a confiance en son rôle de parent, si l'on n'hésite pas à se remettre en question, on ne peut qu'avoir tous les outils pour que tout aille bien tout en composant avec cette blessure primitive qui, de toute façon, est toujours là.
    Lina

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