samedi 20 juin 2015

Normalité adoptive (2/3)

Voici la deuxième partie du résumé, avec une pensée pour les piqûres de rappel et les livres voyageant sur les océans..

Les causes de la normalité adoptive de non (futurs) enfants:

Qu’est ce qui cause cette « normalité adoptive »?
Ce sont 5 malnutritions:
- alimentaire
- sensorielle
- affective et relationnelle
- cognitive
- sociale

Malnutrition alimentaire :
40% sont des prématurés ou des petits poids (malnutrition in utero). Il faut donner un verre d’eau toutes les heures (l’enfant n’ose pas, n’a pas conscience de ses besoins, ne pense pas qu’il peut manger ou boire dès qu’il en a envie). Il faut penser au pipi de sécurité (car idem, n’a pas conscience de ses besoins).

Malnutrition sensorielle :
Tout enfant a besoin d’un régime sensoriel (stimulation par l’odeur, le toucher, l’ouïe, le goût, la vue). Par exemple, les papas jettent en l’air les enfants (cela aide pour le lien d’attachement = tu peux compter sur moi, je te rattrape).
Les difficultés d’apprentissage sont parfois liées au manque de stimulations sensorielles.

Malnutrition affective et relationnelle :
L’enfant adopté n’a été unique pour personne, il a besoin d’être une merveille pour quelqu’un.
On ne lui a pas dit qu’il était beau. On doit le «mettre au monde»: «bienvenue dans l’univers, je t’attendais, je veux te connaître». C’est les parents adoptifs qui « mettent au monde » l’enfant : «tu es quelqu’un d’exceptionnel».

Mais au début l’enfant ne sait pas quoi faire de l’amour. D’abord on répond aux besoins fondamentaux, le parent adoptif est au début « une infirmière, un éducateur et un gardien de zoo ». La malnutrition affective devient une malnutrition relationnelle: l’enfant ne connaît que le lien utilitaire. Il faut compter environ un an pour combler les carences de malnutrition et s’apprivoiser à temps plein (par un parent au moins) ; toutes les études internationales le disent.

Les enfants adoptés s’adaptent bien à la crèche ou à l’école car ils ne sont pas encore attachés (rappel l’orphelinat, pas de confiance aux parents). Il faut d’abord bien construire le lien d’attachement avant de scolariser les enfants.
L’enfant n’est pas sûr qu’il existe s’il ne bouge pas, ne parle pas.

Malnutrition cognitive :
Par exemple cacher ses yeux derrière ses mains, puis faire « coucou » en ouvrant ses mains permet à l’enfant de réaliser qu’il y a quelque chose derrière même si on ne le voit pas.

Les pleurs = alerte, inquiétude de tout le monde. Les cris et pleurs permettent à l’adulte de venir en courant et à l’enfant de réaliser les liens de cause à effets, de voir qu’il a du pouvoir sur quelque chose alors qu’avant il ne pouvait rien faire (si pas de réponse: «je suis une personne pas importante»).
L’enfant est en manque de jeux, chansons.... préparation des apprentissages, donc il n’est pas prêt à aller à l’école.

Malnutrition sociale:
L’apprentissage social commence tôt chez le bébé, par l’observation. Or l’enfant adopté a soit:
- pas de référence: il n’a pas pu observer une famille fonctionner (orphelinat sans stimulation)
- de mauvaises références (maltraitance, parents négligents)
Les enfants réclament l’école car ils connaissent la vie en collectivité et cela les rassure mais ils doivent connaître la vie de famille d’abord (en apprendre les règles). Puis connaître les codes sociaux et le quotidien (il n’y a pas d’évidences pour eux).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire